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jeudi 20 octobre 2016

Nowhere - Now Here

Bouge ! Ta place n'est pas avec moi, nowhere.
Bouge ! Lève toi, ta place n'est pas à côté de moi, nowhere.
Bouge ! Quitte la scène, je ne peux lier mon âme à la tienne, nowhere.
Fuis ! Ma route t'emmènera nulle part...



Mon âme est noire, si noire. Tu es si loin, si inaccessible. Et pourtant, j'ai juste à tendre la main pour te caresser la joue. Nowhere !

Mais juste un mot de toi, ce mot que je crois voir dans tes yeux. Et je traverserais les murs, briserais les chaines, et tout s'arrêtera sauf le désir.
Now Here !

samedi 20 août 2016

Rencontre sous la lune...

La lune et le loup
La lune a croisé le jour de mon anniversaire : pleine pour faire renaitre le loup, au rendez-vous pour la naissance de l'homme.

Le duel de cette dernière nuit a été plus violent, plus intense.
L'humain contre la bête : aucun n'a pris le dessus.
La situation était propice à l'exceptionnel, et l'exceptionnel a tenu ses promesses.
Les bois, les ombres, les cicatrices du dernier incendie ont posé le décor.

J'ai coursé quelques chèvres, des écureuils, sans verser le sang...
Je me suis posé sur un rocher, face à la mer pour profiter du reflet de la lune dans l'eau.

Et au loin, je l'ai aperçue. Gravissant la colline, dans sa cape en mousseline rouge. Le chaperon rouge.
Je ne sais si elle allait voir sa mère-grand, elle n'avait pas de panier. Et au cœur de la nuit, mère-grand doit profondément dormir, n'en déplaise au conte.
Depuis le temps que j’espérais la rencontrer, elle se présentait d'elle même à moi.

Le chasseur a repris le dessus. Le loup ne pouvait laisser passer cette chance...
Dissimulé dans l'ombre, le loup se contentait d'attendre que le petit chaperon rouge s'approche de lui.
Prêt à bondir, la bête sentait le parfum de la jeune fille lui chatouiller le museau. Encore un pas, le petit chaperon rouge était tout proche.
Mais au moment de s'élancer les yeux du loup croisèrent le regard de la jeune fille : pur, transparent, souligné par deux rubis bleus azur, si limpide qu'ils révélaient l'âme de cet être magnifique.

Le cœur de l'homme se vrilla, et le loup se figea...
Plus de chasse, pas de sang ni de hurlement, juste un souffle et une émotion si forte pour le loup qu'il gémit faiblement en se couchant...



Ce qu'il s'est passé ensuite n'existe pas (encore ?), et ne peut être raconté ici.
Ce que je peux vous décrire, c'est l'espérance du loup et la sagesse de l'homme.

Si elle souhaite un peu d'amour, d'affection et de tendresse, elle l'aura. Si elle préfère plus de risques de dangers et de folies, elle l'aura aussi.
Si elle ne veut rien de tout cela, le loup et l'homme voudront tout lui donner !


vendredi 5 août 2016

14 ans révolus

- Dans quelques jours je te rejoints. Je t'ai rattrapé...
- Tu vois... Tu vieillis. Tu te moquais bien de moi ! Tu auras toujours de l'avance que tu me répondais.
- Et c'était vrai... Tes cheveux blancs et ta barbe toute grisonnante ! Oui c'était vrai, quand je te regardais je pouvais me dire, c'est ma tête dans 14 ans, ou presque.
- Hahaha, tu étais trop sage ! Tu as sûrement moins de rides que moi aujourd'hui, que celles que j'avais déjà, il y a 14 ans. As-tu la barbe ?
- Non, jamais ! Je vous ressemble trop sinon et ça fait mal dans le miroir !
- Pourquoi ça fait mal ? Souviens toi, je t'ai appris à écouter Brassens et il disait quoi ?
Ce n'est rien que Comédie - que de fausse sortie !
- Oui... Mais Patou, tu n'es pas parti seul !
- ...
- Le Yan t'a emboité le pas, très vite, trop tôt ! Quoi ? tu ne savais pas ?
- Non ! Comment ?
- A moto...Tout est lié. Il a acheté son gros cube, avec les sous qu'on a touché de ton assurance. Et la moto nous l'a arraché, 6 mois après toi.
- Ahhh, non, c'est pas vrai ! Pas de moto, Papa nous l'a tant répété. Jamais de moto, et on a désobéi, moi le premier. Finalement c'est toi qui a toujours eu raison, le fils sage.
- Non Patou, si la mort se pointe à chaque fois qu'on désobéit, il n'y aurait plus personne sur terre. Je n'ai pas eu raison, pas plus que toi. J'ai eu de la chance dans mes choix, c'est aussi simple que ça. Mais au final, je suis aussi fou et désaxé que vous... Je reste votre frère, à la seule différence que je suis le survivant. Le dernier petit loup debout.
- Et papa ? Et Chantal ?
- Papa est parti, ça va faire 4 ans en octobre prochain. Il vous a survécu presque 10 ans. Ça était très dur, avec maman et ses dépressions successives, il était présent pour elle, pour la sortir de sa mélancolie aggravée. Mais il a gardé sa foi, et l'espoir de vous retrouver tous les 2, dans sa vie après la mort. C'est là-dessus qu'il a tenu je pense.
- C'est raté... ou pas ! Ça je ne te le dirais pas, mais si on suit ses règles, on est en enfer avec Yanou. Tu sais qu'il commettait le pécher mortel, notre petit frère ?
- Oui, je crois que je l'ai toujours su, même si sa mort l'a révélé par le visage d'un petit roux barbu et perdu, c'était juste une confirmation, pour ma part en tout cas ! Une vraie assistante sociale, ce Yanou. Il a toujours ramassé les paumés, et son amant en était un de plus.

- 14 ans, tu as mon âge maintenant. Tu n'as pas d'enfant, j'imagine ?
- Non.
- Tu ne m'as jamais dit pourquoi ! A cause de ta blonde ? Laurence ? Un peu coincée ta promise... Tu parles, tu vas me chercher une fille de pasteur ! Quoique ça te ressemblait à l'époque, enfin en apparence !
- Ce n'est pas à cause d'elle je dirais pas ça. Mais c'est vrai qu'après cette histoire, j'ai changé d'avis. Plusieurs choses m'ont détourné de ce destin trop conventionnel. Et c'est sur que les adventistes en sont la première raison. Non, pas une cause, ce n'est pas ça, le premier déclencheur qui m'a ouvert les yeux ! Oui c'est ça. Dans ce milieu si parfait, avec des messages pleins d'amour et des gens si éloignés de leurs belles paroles, j'ai perdu ma confiance dans cette société. Comment veux-tu que j'impose un avenir comme cela à mes enfants ? J'ai fait mon choix.
- Et ben, tu as dû faire beaucoup de malheureuses ! Mon coquin. Mais bon une heureuse en tout cas.
Toujours avec ta brune ? Elle avait mon âge si je me souviens bien. Laurence t'as vraiment transformé, frangin, quand tu l'as quittée, tu t'es retourné vers les femmes plus mûres ! Déjà que tu m'avais piqué ma maitresse ! Quand je l'ai su, tu m'as bousculé dans mon orgueil mais j'étais fier de toi ! A ses yeux je ne soutenais pas la comparaison ! Hey, 14 ans de moins, j'avais perdu d'avance, voyou !
- L'atout de la jeunesse. Au moins on s'est retrouvé sur cet oreiller ! Avec ses extraordinaires yeux verts on peut dire qu'on a eu bon goût ! C'est vrai qu'elle a aimé ma jeunesse, et comme j'ai pu lui apporter ce qu'elle attendait, assouvir un de ses fantasmes : une nuit entière d'amour quasi non stop. On a même commencé plus tôt à l'heure du digestif ! Jusqu'à l'aube, sans dormir.
C'est moi qui lui ai appris la mauvaise nouvelle, lorsque tu es parti. Elle attendait que tu l'appelles, elle ne savait pas. Elle a compris pourquoi ce grand silence. Depuis je ne l'ai plus revue.
- C'est ça la mort, quelqu'un t'attend quelque part, sans savoir et il t'attend toujours.
- Tu as un message pour elle ? Je peux toujours l'appeler, elle n'a pas déménagé, toujours dans sa maison au sud de Marseille.
- Non, que veux-tu que je lui dise... Après 14 ans, elle n'a plus rien à entendre.
- Dis donc quand je te regarde, je ne trouve pas en forme... Tu vas bien sinon ?
- Petit con, tu voudrais que je sois en chair ? Arrête de me faire rire, j'ai les os qui cliquètent !
- Hahahaha !
- Allez c'est toi qui va avoir une gueule de déterré demain... Va te coucher ! A ton âge, mon âge, l'heure est plus que passée !
- Hahaha ! Vieux con ! Je t'aime !
- Bonne nuit petit frère !

mardi 28 juin 2016

Un jour d'enterrement...

 "Pas aujourd'hui, pas maintenant ! Laissez-moi.
Demain, peut-être que j'oublierais... Non, sûrement pas. Demain, je ne verserais plus de larmes, ou peut-être après-demain. Oui je me relèverais, pour sourire avec le soleil, pour rire avec les enfants.
Mais pas aujourd'hui, pas maintenant ! Laissez-moi.

Oui je continuerais à vivre, pour vous, pour les autres. Oui, je me relèverais...
Même si c'est sans lui, je continuerais à construire, à inventer, à créer, à aider.
Mais pas aujourd'hui, pas maintenant ! Laissez-moi.

Laissez-moi pleurer, laissez-moi l'aimer encore un jour. Parce qu'il est là, dans sa boite, encore présent. Parce qu'il le mérite, parce qu'il est ma force, mon support. Parce qu'il est mon rival et ma conscience. Il est le seul à savoir me blesser, me faire mal pour me rendre plus grand.
Laissez-moi lui donner mes larmes et ma douleur.


Pas aujourd'hui, pas maintenant. Je ne veux pas de votre sourire, ni de votre affection. Je ne veux pas votre tendresse, ni votre affliction. J'ai branché mon cerveau sur mon cœur, et aujourd'hui mon cœur est en enfer.
Je ne veux pas de votre compassion. Je me fous de votre empathie. Je veux avoir mal avec lui, je veux lui dire adieu, avec toute ma colère et mes blessures.
Alors, laissez-moi aujourd'hui, maintenant, verser mes larmes tant qu'il m'en reste encore. Et s'il faut, je pleurerais mon sang, pour qu'il parte avec, pour qu'il l'emporte dans son linceul.



Revenez demain, ou la semaine prochaine. Je répondrais peut-être à votre envie de vivre, d'aimer.
J'aurais peut-être envie de vivre, même sans lui.
Mais pas aujourd'hui, pas maintenant...."


Plusieurs années ont passé depuis ce jour. Et j'ai encore des moments où ces sentiments me rattrapent. Le soleil se lève sur ces journées douloureuses, avec les souvenirs de ce mauvais jour que j'aimerais effacer de ma vie.
Et aujourd'hui encore, le soleil se lève, sur ce matin d'une date funeste, je rêve de toi toutes les nuits depuis quelques temps. Sûrement parce qu'un bébé est arrivé dans un foyer aux accents de liberté. Cette liberté que tu n'as pu éprouver, qui ne s'est pas donnée à toi. Et pourtant elle te tendait les bras et puis... rien. Tu es parti brutalement.

Tu me manques.

mercredi 15 juin 2016

Le dernier verre ? Vraiment ?

Cette affiche a été récompensée et primée. Elle va être utilisée pour les campagnes de prévention de la police.
Bravo à Léna, jeune artiste, avec qui j'ai le plaisir de travailler.


samedi 23 avril 2016

Love Symbol

Love Symbol

Come here baby, you're sexy mother fucker.

I've Got the toys to turn your body out

You don't have to be beautiful to turn me on !
I just need your body baby, From dusk till dawn.
You don't need experience, to turn me out !
You just leave it all up to me, I'm gonna show you what it's all about !
Kiss !

It's time to go to the wire, You will it ! Cuz you got the burnin' desire.
Cream, Get on the top ! Cream you will cop ! Cream, Don't you stop !


R.I.P. Prince