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Chasse forcée (4/4)

Dans l'ordre des chapitres :
1) Chasse forcée... (1/4)
2) Chasse forcée... (2/4)
3) Chasse forcée... (3/4)
4) Chasse forcée... (4/4)
Nouvelle chasse (transition)

 La porte s'ouvre, apparait la troublante nageuse, enveloppée dans sa serviette humide. Son visage est encore plus pâle dans le rayon de lumière du soleil levant. Mais son regard est brûlant, noir et intense. Ses cheveux tout aussi noirs que ses yeux, sont en effet très long. Un large pan de sa chevelure couvre le décolleté que révèle la serviette négligemment posée sur ses épaules. Je reste figé sur le lit, absorbé par ses yeux.

- Vous êtes fort et vaillant. Déjà debout, malgré vos blessures... Et vous vous êtes habillé seul.

J'hochais de la tête incapable de sortir le moindre mot.

- Vous les portez bien, le lycaon était un peu plus grand que vous mais vous êtes costaud comme lui.
- Vous sav... ?
Surpris, je ressens un vertige puissant. S'approchant lentement, elle pose sa main sur ma tête. La chambre cesse de tourner autour du lit, je reprends peu à peu mes esprits.

- Vous connaissez l'existence de ces monstres, bafouillai-je misérablement.
- Oui, je suis à leurs trousses depuis tant et tant d'années.
- Vous chassez ?
- On peut le dire ainsi, en effet.

Un nouveau vertige me ferme les yeux, ma tête semble partir en arrière. Je me retiens, reprends le contrôle de mes muscles et redresse mon cou...

- Vous n'êtes pas encore vivace... Allongez-vous, prenez le temps, il vous faut du repos. Je vais prendre ma douche, changer de tenue et je m'occupe du petit déjeuner. Fermez les yeux, et détendez-vous.

Ses paroles ont l'effet d'une berceuse, je m'abandonne sur l'oreiller.
Les yeux fermés sans dormir, je tente de contrôler la douleur. Non sans effort, je ralentis ma respiration, cherchant le calme au plus profond de ma poitrine, de mes poumons. L'intensité de la douleur diminue et je sens mon esprit plus ouvert à la réflexion. Je savais qu'il existait des personnes comme moi qui vouaient leur vie à la traque de ces monstres. Pour la première fois, je rencontre quelqu'un qui mène ces mêmes combats, il semblerait tout du moins.

Je ressens une étrange sensation, presque effrayante. Lorsqu'elle a posé sa main sur ma tête, une force a traversé mon corps, chassant le vertige et même la douleur, juste l'instant du contact. C'est troublant, extrêmement troublant.

Les odeurs de café et de toasts m'ouvre les yeux. Elle est là, avec son plateau garni. Je me redresse péniblement, et me cale en position assise adossé à l'oreiller. J'ai faim. Après avoir posé le plateau devant moi, elle s'installe sur le bord du lit et me tend le mug de café.

- Les meilleurs soins commencent par un bon repas. Je vais vous remettre sur pied.
- Merci. Je vous suis reconnaissant, bien que je ne comprenne pas tout cela.
- Je le conçois. Vous vous attendiez à vous retrouver aux urgences, entouré d'agents j'imagine ?
- Entre autres, en effet. Je pensais mourir, j'en avais même l'espoir. Et le monstre ? Qu'en avez-vous fait ?
- Les poissons s'en nourrissent, assez loin au large.
- Pourquoi m'aidez-vous ?
- J'ai besoin de vous ! De vos talents, vos compétences de chasseur.

Je la fixe le regard perdu, plein d'incompréhensions.

- J'ai fini ma quête, terminé la chasse. Ma seule raison de vivre s'est éteinte hier avec le lycaon. Je n'ai plus aucun but dans la vie. J'aurais dû mourir, enfin apaisé.
- Pas hier, ça fait 3 semaines que vous résistez à la mort, que vous vous battez pour vivre. Drôle de façon d'espérer mourir. Et je vais vous donner une nouvelle raison de continuer à vivre et à chasser...

Sa phrase est venue s'éteindre avec ses lèvres sur ma bouche. A nouveau mon corps est traversé par cette onde puissante qui chasse ma douleur à chacune de ses caresses. Son chemisier a disparu dévoilant sa peau laiteuse, douce et enivrante. Je réalise que c'était le seul vêtement qu'elle portait. Et de même, ma chemise l'a déjà rejoint au sol. Avec quelques contorsions, elle me libère habilement et prestement de mon pantalon et du boxer. Je ne ressens plus aucune douleur. Je suis déjà en elle, synchronisé sur ses mouvements de hanches, mes mains sous les fesses, ses seins caressant mon visage, avide de désir. Son corps est puissant, bien qu'elle soit fine et légère. Je m'abandonne au plaisir, et sombre dans notre transe. Plus rien n'existe, je suis possédé... Elle me possède totalement.

- Oui. Je suis à vous, je suis votre ombre, votre rempart, votre armure, votre dévoué. Je ferais tout ce que vous m'ordonnerez.


Pourquoi ai-je lâché ces mots ? Aucune idée. Ce que je sais aujourd'hui, c'est que j'ai prononcé ce serment et je suis lié à son existence !


Nouvelle chasse (transition)

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